Un bougeoir en céramique composé de douze éléments formant une configuration topologique fragile — écho de la structure circulaire d’un rituel ésotérique. Les fragments évoquent des vertèbres, composant une colonne fantôme : le corps est absent, mais sa mémoire insiste sur le retour.
Conçu comme un objet de l’excès, il ne contient pas la flamme mais en met en scène les suites. La cire s’écoule, se dépose et laisse des traces — geste de transgression et de relâchement plutôt que de contrôle. On entend ici une inflexion bataillienne : l’excès et la rupture des limites comme condition de l’expérience du sacré. Allumer la bougie devient un rite collectif où temps, contact et substance convergent dans une érosion lente. Entre l’érotique et le sacré se déploie une relation immersive — non instrumentale mais sensible, issue des faibles enchevêtrements de la matière, du geste et du rituel.